Pardonnez-moi si ce soir les vents sont violents
J’ai besoin d’expier mes réprimés sentiments
Si par malchance, mégarde ou malheur
Vous aviez réussi à lire dans mon cœur
Vous y auriez vu d’étranges visions
Une antithèse créée par mes confuses émotions
Est-ce en mon cœur que je ressens cette tension
Ou est-ce vous qui déprimez mes horizons
Le ciel est pur, l’air de glace
Un monde froid et cruel d’où je m’efface
Les arbres feuillus enracinés dans la terre meurtrie
Souvenirs d’enfance mutés par l’oubli
Les pommes trop mûries dans cet automne avancé
Mon cœur de femme pourri pour l’éternité
Un frisson intense dans mes membres gelés
Une mélancolie dont je ne saurais me réchauffer
Une nuit étoilée d’une pleine lune étincelante
Le regard scintillant d’un rêve qui m’enchante
La chaleur d’un feu naissant au milieu de la nuit
Les flammes réveillant mon corps endormi
D’une fine pluie de cristaux d’argent qui erre
Mon âme dévale le ciel et retourne sur terre
La féerie de la nature hivernale envoûte mon esprit
Pardonnez-moi si ce soir les vents étaient violents
J’Avais besoin d’exprimer mes confus sentiments
Car sur mes épaules pèsent un présent déchiré
Si j’écris c’est que vous ne m’avez point écouté
Je ne désire ni crier ni vous alarmer pour rien
Mais lisez attentivement ce poème, car j’en avais besoin
Réalisez-vous l’empathie que j’éprouve pour vous
Ou ignorez-vous que je me consume devant vous