Futur Fantasy

Note: Cette histoire n'est pas de ma seule imagination, et je la doit tout autant a Laurie-Anne et Anna. Si un jour elle est continuer, remerciez-les!

Je suis.
Ce je qui me represente est ce que vous voyez; c’est mon envelope charnelle.
Cette forme est semblable a une vague : Elle est ephemere.
Mais ce je que je suis reside dans l’eternel.

prologue
Dans un pays lointain, sur le bord d’une route de campagne, une prospère auberge faisait affaire. A l’intérieur,plusieurs personnes s'affaisaient autour d'un feu. D'autres, surtout des enfants, étaient installés confortablement sur le plancher de bois autour d'un ménestrel qui finnissait un poème sur l'amour et la guerre.Quand il eut fini, tous ses spectateurs applaudirent et demandèrent une autre histoire.

Le jeune ménestrel joua quelques accords sur sa lyre, avant de commencer à réciter d'une voix de ténor :

« Cette histoire que je vais vous raconter se passe dans la ville de Kalemg. Cette ville, bâtie au creux des montagnes Vaelienne, était constituée de passerelles qui allait d un pic a un autre, et qui soutenait des habitations, usines et autre magasins entre eux. De solides piliers descendaient jusqu’au sol, ou une activité volcanique créait une chaleur trop intense pour un séjour prolongé, c’est pourquoi la ville avait été bâtie à bonne distance du sol. Les piliers, faits d un alliage complexe de diamant, de plomb et même de certaines matières organique, pouvait résister a la chaleur. Les montagnes Vaelienne sont une chaîne de montagne s’élevant de la mer sombre, et sont en fait une formation de lave volcanique. Deux bandes de haut fond les reliaient au continent du nord et a celui du sud. Kalemg est une cite marchande, ou beaucoup des races vivent, en paix ou en guerre. Elle sert de transition entre les cites du nord et du sud. Sa situation géographique la rendait à peu prés impossible à prendre d’assaut. La cite regroupe a peu près toute les classes sociales, riches et pauvres. Plusieurs guérillas avaient lieu chaque jour entre différente race et membre d’une même race. Un conseil former des différentes race (elfe, nain, Gobelin, humain, orc, hobbit, céleste, cyborg, ogre, etc.)tentait de diriger la cite, mais ne faisait en fait que causer plus de problème. Les membres du conseil ne cessaient de chamailler pour rendre sa propre race supérieure au autres. Maintenant installez-vous confortablement et laissez-vous emporter par mon récit....

Igor Randell dévisageait le morceau de papier d’un air incrédule. Dans toute sa carrière de chasseur de primes, il n’avait jamais eu la chance d’avoir une prime aussi alléchante. Par contre, il n’a jamais eu une cible aussi dangereuse que celle qui venait de lui être proposée. Il leva ses yeux vers la femme elfique qui le fixait de l’autre cote de la table du bar avec un air de dédain.
-Donc madame, tu dis que si je ramène la tête de ton mâle, je recevrai trois cent mille écus d’or? Demanda-t-il avec un mélange d’incrédulité et d’inquiétude. Mais c’est une quantité…(l’intelligence de l’ogre étant trop restreinte pour trouver un adjectif, il termina prématurément sa phrase.)
-Tu ne me crois pas, ogre?
Sur quoi elle sortit de son sac une bourse cliquetante de pièces et la lança avec nonchalance sur la table. Quelques pièces d’or furent éjectées pendant l’opération.
-Considérez ceci comme un premier paiement, dit-elle en se levant pour s’en aller. Une fois qu’elle fut parti, l’ogre se mit en tête de compter les pièces, et lorsqu’un ogre se met quelque chose en tête, il est très difficile de l’en dissuadé, que ce soit par la force ou par le raisonnement. Il n’était pas très bon dans ce genre d’exercice (compter), mais arriva tout de même à de cent quelque chose. C’était un montant étonnant, surtout en pièces d’or, qui valait assez cher. Une pièce d’or valait dix pièces d’argent, une pièce d’argent dix de cuivre. Une pièce d’argent valait environs vingt dollar, ou deux cent unités électromagnétiques. Pour la plupart des races, les transactions se faisaient en dollar, mais les cyborg et les humains utilisaient parfois des unités. Les pièces d’or étaient la monnaie principale des elfes et des nains. Par leur poids, la difficulté a les transporter et a les fabriquer, elle valait beaucoup plus que les autres monnaies. L’ogre empocha l argent et sortit du bar, ou la plupart de ses transactions étaient effectuées. Il allait pouvoir manger beaucoup ce soir, et sans même avoir a rôtir les brochettes d’humain lui même!



Ramza Zephyrr ouvrit les portes en ivoire de sa luxueuse demeure et fut aveuglé par le soleil matinal. Il s’habitua a la lumière céleste, puis sortit pour faire sa marche habituelle. Il descendit le magnifique jardin de son épouse et jeta un coup d’œil sur sa maison. Œuvre d’art de Scapini, le meilleur architecte depuis la fondation de la ville, et plus grande que celle de ses voisins, il ne pouvait s’empêcher de se remplir de fierté. Après tout, être le représentant des elfes pour plus de cinquante ans, ça rapporte!
Après avoir tourne le dos a sa maison d’ivoire, il fit un virage a gauche.
Il n’aperçut pas sa femme a la fenêtre de sa chambre, qui le fixait avec un regard rempli de haine…



Elea était assise au bord d’une passerelle, et regardait d’un air rêveur les flammes, la fumée et les pierres rouges tout en bas. Sauf qu’elle ne rêvait pas, les cyborgs ne rêvaient jamais. Ils ne faisaient que regretter les rêves perdus. Et Elea ne faisait pas exception : Sa peau ne sentait plus rien, seul les micro-capteurs lui faisait rendre conscience, avec une précision énervante, si elle touchait quelque chose de liquide, solide, gazeux, rien du tout, si c’était chaud, froid ou tiède. Rien ne lui causait de douleur, du froid mordant a la chaleur la plus infernal, en passant par les lames les plus affûtées. Tout ce qui se passait en ces moments, c’est une micro-puce qui l’informait, dans sa tête, que quelque chose a tel ou tel endroit de son corps était susceptible de détruire une partie ou la totalité de son cyber-organisme. Même ses sentiments avaient été altérés lorsqu’elle avait été transformée. Elle ne ressentait plus vraiment de l’amour, de la compassion ou de la colère, mais seulement un pale reflet, un peu comme avec son sens du toucher. Ce n’était qu’un automatisme. Au fond, tout paraissait artificiel, que ce soit le son qui lui parvenait ou la vision qu’elle avait, vision trop parfaite pour être autre chose qu’artificielle. L’un de ses yeux était d’ailleurs artificiel, mais tout les être vivant était assez habitué au cyborg que personne ne prêtait attention à ces détails. Elle connaissait toujours l’état de son corps, même au niveau cellulaire. Des micros génératrices au plutonium fonctionnaient tout le long de sa colonne vertébrale, et tel ou tel programme lui indiquait en permanence leur état, et elle avait la capacité d’y envoyer des nanos-robos pour les réparer. Et le pire, c’est qu’elle n’avait jamais voulu être cyborg. La fabrication de cyborg avait été rendu illégal depuis trente-sept ans, et elle ne l’était que depuis cinq ans. Elle était une capitaine a la guerre, et elle était morte en héroïne dans un combat qui restera longtemps dans les mémoires, selon les dire de certaine personne. Le roi, croyant lui faire une faveur, a ressortit les plans de fabrication de cyborg, caché par l’état après la mort du scientifique es ayant inventé, et a ordonné la reconstitution mémorielle et tout et tout. Résultat, elle s’est retrouver de nouveau vivante, ou une pale ressemblance avec la vie, et replonger dans les douleurs de la guerre. Alors ce qui lui restait de sentiment passèrent dans la colère et lui dicter de quitter l’armé pour venir se réfugier ici, dans une grande ville marchande, pour trouver un travail tranquille. Le seul travail qu’elle avait réussi à se trouver lui rappelait beaucoup la guerre, mais c’était tout ce qu’il y avait a faire pour un cyborg. D’ailleurs, elle devait y aller. Après tout, que ferai le représentant elfique Ramza Zéphirr sans garde du corps?

Merci à toi, Zack, pour avoir posté l'histoire sur Internet.

Marché

Igor Randell était dans le marché central, affichant un air déconfit et une odeur d’alcool, tout en clignant des yeux plutôt stupidement avec le soleil matinal dans les globes oculaires. Il avait passé toute la nuit à boire et à manger grâce à sa prime, mais il n’avait pas pensé au fait que sa proie était à son plus vulnérable le matin, avant que son garde du corps n’entre en service. Mais il avait suivi les plans de la femme à la lettre : il allait leurrer la proie dans un stand isolé que l’ogre avait installé dès l’aube, puis il lui donnera le coup de grâce alors qu’elle sera distraite. Igor gloussa de malice à l’idée du carnage imminent tout en préparant son outil de travail préféré...

Ramza Zéphyrr, après avoir quitté la coquette rue sur laquelle il vivait, décida de passer par son chemin préféré : le marché. Il ne savait pas si c’était l’activité abondante, les odeurs de nourriture et d’autres choses qui avaient été autrefois de la nourriture ou la foule du milieu qui l’attirait. L’elfe déambulait en regardant curieusement les kiosques lorsqu’il vit une chose qui attira toute son attention. Dans le fond d’une allée isolée se dressait un stand dont les étagères étaient remplies d’objets de sorcellerie. Ce qui lui plut le plus, entre autres, fut un livre épais de magie dont la couverture était usée jusqu’à la reliure des pages jaunies. Ramza s’approcha du kiosque et jeta un coup d’œil au vendeur. C’était un ogre costaud, avec des petits yeux noirs et des cheveux courts et sales. Il dégageait une forte odeur d’alcool et était occupé à polir une massue en acier. L’elfe se racla la gorge pour attirer l’attention de l’ogre. Celui-ci leva les yeux et demanda :
« Oui, M’sieur? »
Ramza ne put s’empêcher de plisser son nez avec dégoût. Non seulement l’ogre était laid (selon l’elfe tous les ogres sont laids, mais celui-ci battait les records) et puait au point de causer une migraine, mais en plus il semblait stupide et mal élevé. Il fit un effort pour garder un air agréable envers le vendeur.
-Combien coûterait le livre de sorcellerie? Demanda Ramza.
-Une pièce d’argent.
L’elfe pensa que l’ogre était soit trop stupide pour savoir la vraie valeur d’un livre de sorcellerie, soit qu’il avait vraiment hâte de ce débarrasser de sa marchandise. Ramza sortit de sa poche une pièce de monnaie et la tendit à l’ogre, qui l’échappa à terre. Cette fois-ci, le client ne dissimula pas son antipathie envers le vendeur. Ramza se pencha pour ramasser la pièce.
« Non seulement il est laid, puant, stupide et mal élevé, pensa-il, mais en plus il n’est même pas capable de tenir de l’argent dans ses mains. »
L’elfe n’avait pas vu l’ogre lever sa massue d’acier.

Elea errait dans les rues de la ville à la recherche de Ramza. À l’heure qu’il était, il devait sûrement avoir commencé sa randonnée matinale. Elle passa par le marché central et fut arrêtée à maintes reprises par des nains tentant de lui vendre des haches de qualité médiocre. Et à maintes reprises les nains ont fini par « voler de leurs ailes » pour atterrir dans un kiosque le plus proche. Littéralement.
Les senseurs du cyborg ont signalé des bruits indistincts, mais toutefois alarmants venant d’une allée isolée en bordure du marché. Les senseurs, pensait Elea, agissaient un peu comme les instincts d’un animal : Ils perçoivent des choses que la plupart des individus ne peuvent sentir et leur permettent d’éviter le pire.
En parlant de pire, Elea se dirigea à toute vitesse vers la ruelle, bousculant une classe d’écoliers elfes dans le passage.

‘’Vraiment! Une pièce d’argent pour un antique grimmoire… Tient, elle a glissé sous le comptoir. Encore un peut et je peut l’atteindre… et l’autre qui ne m’aide pas…‘’
Alors que le dirigeant elfique se faisait cette réflexion, un claquement métalique retentit au dessus de sa tête, lui le faisant sursauter. Levant les yeux, il se rendit compte que l’ogre avait une main levé, et semblait fixer un point derrière Ramza. De ses yeux aiguisés, le magicien vit une lourde barre d’acier rebondir dans un coin de la ruelle, que l’ogre devait tenir quelques minutes avant.

* * * * *

Abasourdit, Igor leva les yeux vers la femme qui venait de le désarmer du bout de la ruelle. Derrière elle, la foule ne portait aucune attention à ces altercations interracial, plutôt classiques. Dans sa main levé, elle tenait un répulsif : l’idiote! C’était une arme non-léthal, si elle croyait que lui, Igor Randel, allait se laisser intimider par une tentative de résistance si futile… Ces armes envoyaient des charges d’énergie cinétiques qui propulsaient l’adversaire a plusieurs mètre de distance… du moins un adversaire de poids normal. Igor frappa l’elfe d’une claque à la tête pour l’assommer, espérant revenir l’achever plus tard, et se mit à courir en direction d’Éléa.

* * * * *

Le censeur télémétrique incorporé à l’œil électronique de la garde du corps de Ramza avertit cette dernière que l’ogre se rapprochait à vive allure… Elle aurait pu le savoir par son œil normal, mais les censeurs faisaient tellement parti de son quotidien qu’elle le remarqua plus à cause d’eux. Elle maintint son arme droite et tira plusieurs salves, et toutes les charges atteignirent l’ogre à la poitrine. La première le fit reculer de quelques pas, la deuxième eut le même effet, la troisième charge le ralentit un peu alors qu’il recommençait à courir. Les autres le frappèrent, et eurent pour seul effet de le ralentir de moins en moins, la quantité d’énergie dans l’arme diminuant a peine moins rapidement que la distance séparant les deux adversaires. Le mercenaire percuta la cyborg de toute sa masse, et sous la force du coup, celle-ci fut propulsée aux travers l’allée central. Elle atterrit dans un étalage de citrouilles, qui furent mis à l’état de purée. Malgré les nombreuses alertes de dommages mineurs qui vrillaient son esprit, elle se releva à la hâte. D’après ce qu’elle avait vu, le coup du géant n’avait pas tué le représentant, mais elle ne devait pas le laisser finir son travail. Elle ramassa l’un des poteaux de l’étalage, dans le but manifeste de l’utiliser comme arme, et retourna à l’assaut. Elle se mit à courir, ignorant les cris de colère du vendeur de citrouille comme lui ignoré le combat quelque minute auparavant. L’ogre s’était retourné pour prendre sa barre de fer, ne s’attendant vraisemblablement pas à ce que la femme si frêle se relève si vite. Arrivant près de Ramza, qui commençait à bouger, la garde du corps fit un bond prodigieux et frappa l’ogre à la nuque d’un coup puissant et précis. Ses senseur lui rapportant la position de tout les objets dans les environs, et leur distance, elle n’eut aucune peine à faire les quelques acrobatie qui lui évitèrent de s’écraser contre le mur a cause de son élan, et retomba sur es jambes sans dommage avant même que l’ogre, vraisemblablement tué, ou simplement assommé, par la force du coup, n’ait touché le sol.

Elle attendit dans cette position quelques secondes, écoutant par habitude le bruit du corps ennemi qui tombait sur le sol. Elle fronça légèrement les sourcils; le bruit n’arrivait pas. Elle se retourna avec une mine furieuse, et c’était compréhensible : Le Cybertechniciens avait encore mal fait son travail… Il était difficile, de nos jours, de trouver quelqu’un de vraiment compétant dans ce domaine. Enfin, il fallait qu’elle s’occupe de Ramza… La seul chose qu’elle vit, en se retournant, fut une grosse mains grisse et sale qui lui frappait le visage.


Sonné quelque instants par le coup à la nuque, Igor retrouva ses esprit pour prendre mesure de son imprudente adversaire. Elle avait fait de jolie acrobatie, d’accord, mais elle restait planté là, dos à lui, l’idiote. Non seulement elle attaquait fourbe ment dans le dos après avoir été mis hors combat par son coup incroyablement puissant, mais ensuite, elle restait dos à l’adversaire. Elle devait vouloir lui donner une victoire sans résistance, pour qu’il ne puisse pas s’amuser… Frustrer par cette pensé (une des plus logique qu’il avait eu depuis longtemps, mais pas exactement véridique. Igor prit son élan au maximum, et frappa à l’instant ou la demoiselle se retournait. Elle reçut le coup en plein visage, et fut projeter contre le mur de la ruelle. Celui-ci, construit de petite pierre, de bois et de mortier, ne supporta pas le choc, et la dame se retrouva sous un tas de débris, quelques pièce plus loin dans le bâtiment. Maintenant, L’ogre pouvait finir son travail tranquille…

Note:J'espère que ça ne dérange pas si j'emprunte un sort ou deux du RPG libre ^__^;;; Et scusez pour avoir pris du temps à répondre, c'est just aujourd'hui que j'ai trouvé de l'inspiration pour la partie d'Éléa,mais bon...

Ramza ne vit que des étoiles pour un bon moment. Une fois que sa vision des choses cessa d'être multipliée par deux, il vit que l'ogre avait terrassé son garde du corps et se dirigeait déjà à vive allure sur lui. L'elfe ne se releva pas: il prit le grimoire qui était la cause de cette aventure et attendit.


Igor, après avoir donné sa correction maison au cyborg, courut finir son travail avec l'elfe. Le cyborg suivra après. Igor pouvait déjà sentir le poids du sac de pièces d'or qu'il aura pour la tête du représentant. L'ogre arriva à la hauteur de sa proie, l'aggripa par le collet et le souleva de terre. Il lui casserait le cou et...
Les yeux d'Igor s'aggrandirent de quelquechose qui était entre de la colère et de la surprise doublée d'un soupçon d'effroi. Malgré un oeil au beurre noir et un nez rougi,l'elfe souriait triomphalement, le grimoire qui avait servi d'appât dans ses mains.
"ZIMVLA GRITOUM VLO!"
L’elfe était un mage. Et l'ogre cessa de toucher le sol.


Éléa esquiva l’ogre, qui fut projeté vers l’arrière avant de s’écraser dans un kiosque de chaussures cinq mètres plus loin. Elle se tourna vers l’elfe qui était responsable de l’attaque. Ramza était un petit amas tremblant d’épuisement et tenant un lourd grimoire dans ses mains. Le cyborg s’approcha et l’aida à se relever.
« Vous allez bien?
-Le sort m’a un peu ébranlé, mais je vais bien aller. Merci Éléa.

Ils entendirent un grognement sourd provenant du kiosque ruiné dans lequel l’ogre s’était écrasé. Il tentait en vain de se relever. Avant que Ramza ait eu le temps de commenter sur la laideur du mercenaire, Éléa agrippait déjà ce dernier par le collet et essayait de tirer des informations plus ou moins utiles.
« Qui t’a envoyé? »
Le cyborg avait enfin l’occasion de voir l’ogre de près. Le mercenaire, déjà très peu choyé par la nature, avait un filet de salive dégoulinant de sa bouche empestant l’alcool, la viande, et autres substances qu’Éléa aurait préféré ne pas savoir grâce à ses senseurs. Il était blessé à la tête et ses yeux semblaient la regarder sans rien voir. Apparemment, l’ogre était particulièrement vulnérable à la magie. Ses observations rapides furent interrompues par Ramza :
« Mais qu’est-ce que t’attends? Achève-le! »
L’ogre sortit de sa léthargie. Ses yeux devinrent soudainement perçants et fixèrent Éléa dans son œil bleu. Il lui sourit d’un air narquois et lui dit :
« Vas-y, fais ce que dit ton maître, esclave. »
Éléa ne réagit pas. Ramza renchérit :
« Mais tue-le, voyons! »
Le cyborg commençait à en avoir assez. Elle secoua vigoureusement l’ogre et lui demanda encore une fois :
« Qui est-tu? Qui t’a envoyé? »
Le sourire de l’ogre se transforma en rictus et montra ses dents acérées.
« Igor Randell. I’bhdgahrghrib! »
On n’a pas besoin de traduction lorsqu’on sait qu’on se fait insulter en dialecte d’ogre, encore moins lorsque ledit ogre vous crache dans la figure. Les senseurs d’Éléa donnèrent une forte alerte, sur sa pommette, juste sous son unique œil biologique. Une fumée et une odeur âcre de brûlé parvinrent au cyborg. De l’acide. Il avait voulu l’éborgner. Ramza poussa un cri d’horreur et de dégoût. Igor ricana.
« Mais tue donc ce détritus! » Ramza s’écria.
Mais Éléa avait déjà réagi à ce stimulus déplaisant. Elle avait abattu sa matraque, objet inséparable qu’elle avait toujours à sa ceinture, sur la tempe d’Igor.
L’ogre tressaillit, poussa un râle, tourna de l’œil, et ne bougea plus. Mais il respirait encore. Inconscient, il était encore plus laid que jamais. Donc c’était lui, Igor Randell, le mercenaire. Le cyborg en avait entendu parler, mais c’était la première fois qu’elle le rencontrait. Un mercenaire attaquant un gros bourgeois était commun, mais là...
Attaquer un ministre avant une conférence...
Ses réflexions furent mises à un terme lorsque Ramza l’interpella :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas tué?! »
Éléa ne prêta aucune attention à cette question. Elle répondit :
« Je devrais vous escorter jusqu’au centre de conférence. Les autres ministres vont vous attendre. »
Mais Ramza tenait bon à sa question. Impacienté par l’impassibilité de son garde du corps, il insista :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas tué? »
Alors Éléa se tourna, le regarda de son œil bleu. Une plaie noire avait autrefois été sa pommette. Mais déjà elle commençait à se régénérer. Quant à elle, elle remarqua que son protégé tenait toujours son grimoire de sorts. Il voulait le garder. Le cyborg, après un long silence, lui répondit :
« Je suis un garde du corps, Monsieur Zéphyrr, pas un mercenaire comme celui que nous venons de croiser. »

Alors qu’il se faisait escorter, Ramza aurait parié toute sa fortune que l’œil du cyborg l’a regardé d’un air moqueur.